Ni traitres, ni héros. C'est comme cela que l'on peut définir la plupart des humains. Ni traitres, ni héros. J'en fais partie. J'aurais voulu être une héroïne, un de ces êtres exceptionnels qui sauvent leurs semblables, dont on remarque l'éclat. J'aurais voulu briller dans un domaine au moins, être honorée comme la meilleure. Mais je ne suis pas sortie de cette race de héros qui, parfois, jailli en l'un d'entre nous. Je ne veux pas être une traitresse, faillir à mon devoir, à mes promesses. Je ne veux pas être lâche et fourbe, mentir. Mais il arrive que le pan plus noir de ma personnalité resurgisse du fond de mon coeur, adopte la bannière sombre du traitre, du méchant. Ni traitresse, ni héroïne. Suis-je donc quelconque, celle qu'on croise et qu'on oublie, celle qui ne marque personne ? Je ne suis pas une héroïne, je n'en ai pas la trempe, mais je veux m'efforcer de faire à moindre mesure ce que les héros étalent sous les yeux de tous. Je ne suis pas une traitresse, j'ai au moins ce courage, je ne veux pas le devenir, je veux accomplir mon devoir, selon mon talent, pour devenir une héroïne à ma façon.